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Récits en friche
20 octobre 2007

N°1

    Vous ne viendrez pas vous plaindre après, chacun prend ses responsabilités, je vais pas me laisser marcher sur les pieds. Je ne vous pas obligé à venir, personne vous a obligé et si vous n'êtes pas content, adressez-vous à ma mère attendu que c'est elle, la vieille, qui sut profiter de l'invariable culpabilité qu'elle m'inspire ; tu parles d'une éducation réussie. Ainsi, tandis que je m'en venais lui rendre visite dans son petit appartement, elle s'adressa à moi en ces termes.

    - Mon fils,
(même pas foutue de se rappeler mon prénom )

     je vais bientôt mourir
(remarquez la hideuse perfidie de cette assertion qui me renvoie à ma propre mortalité - comme les dentistes d'ailleurs, j'y reviendrai  à l'occasion - alors que moi je n'ai rien demandé, c'est elle qui a voulu faire un gosse et elle ferait bien de l'assumer ; à propos d'enfant, combien voulez-vous parier qu'elle me fait le coup du descendant que je n'ai pas fait ?)

     et tu ne m'as encore donné aucun petit-enfant
(là ! je vous l'avais dit .)
.
     Enfin , c'est seulement que tu n'écoutes jamais mes désirs, j'ai l'habitude.
(notez au passage le talent oratoire pervers dont fait preuve cette femme à l'article de la mort, utilisant un adverbe qui laisse espérer l'auditeur espérer que sa péroraison cessât, et créant chez le dit-auditeur - moi qui regarde par la fenêtre en l'occurence- un abattement moral  d'autant plus aigu que l'espérance occasionnée à été grande, mais vous allez voir.)

    Mais tout de même
(je vous l'avais dit ! Ca fait deux fois.),

    rappelle-toi  comme j'insistais pour que tu fasses quelque chose de ta vie. Tu n'as pas su créer une descendance, tu aurais pu au moins créer une oeuvre avec ce  talent inné d'écriture
     (Parce que ça serait trop beau que quelque chose vienne de moi et de moi seule, non, madame tire la couverture à elle. Et pour ceux qui se disent que j'abuse des digressions je répondrais que pour une fois que je peux avoir la parole plus longtemps que ma mère, j'en profite ! Voilà. Je pense fermer la parenhtèse ici).

    Ce préambule aura donc le mérite d'établir la genèse des différents textes qui vont suivre et me permettra par la même occasion d'aborder le prochain week-end de l'Ascencion, passé auprès de ma vieille mère immuablement mourante, avec plus de sérénité.
   

   

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Commentaires
M
c'est parfaitement bien dit... vraiment... on s'est déjà croisé quelque part ce n'est pas possible autrement...ce oui... c'est du dejà vu... tellement parfait!...
M
Oui.<br /> <br /> <br /> <br /> Ca fait comment ?
M
Vous savez parler. vous aussi. Monsieur Monsieur.<br /> et quelques que chose me dit que ... Nous nous connaissons dejà. hum ? dites oui. pour voir comment ça fait...
M
A propos, merci ma première lectrice.
_
Non stp!!!! tout mais pas ça !!!.........^^<br /> <br /> oui oui ce sont bien des compliments.:D
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